MONTRÉAL - La cargaison de maïs du navire chypriote qui s’est échoué la veille de Noël sur le fleuve Saint-Laurent, dans le secteur de Verchères, en Montérégie, devra être déchargée avant de procéder à une nouvelle tentative de renflouement.
Pêches et Océans Canada a indiqué mardi qu'un plan d’allègement du navire MV MACCOA a été finalisé et revu par la Garde côtière canadienne (GCC) et ses partenaires.
Le plan étalé sur plusieurs jours prévoit le déchargement de plus de 3000 tonnes métriques de la cargaison de maïs afin de permettre au navire d’être remis à flot.
Le déchargement devrait débuter jeudi et se dérouler jusqu’à samedi, selon les conditions météorologiques et la disponibilité des remorqueurs du Groupe Océan, a souligné le ministère. Une seconde tentative de renflouement est envisagée le dimanche 5 janvier.
«On espère que l'allègement va permettre au navire de flotter et qu’il pourra ensuite être renfloué», a déclaré en entrevue Amélie Boisjoly-Lavoie, surintendante adjointe par intérim à l’équipe d’intervention environnementale et dangers maritimes de la GCC.Â
Le week-end dernier, trois remorqueurs avaient essayé de dégager le MV MACCOA. L’opération consistait à utiliser les jets d'eau produits par les hélices des remorqueurs afin de retirer les sédiments accumulés le long de la paroi du bateau.
Comme cette tentative de renflouement amorcée vendredi a échoué, on a dû passer au plan B.Â
«Dans bien des cas, avec trois remorqueurs qui tirent sur le navire, ça va le dégager, mais là , le navire est trop enfoncé dans la vase, donc la prochaine étape est de retirer du poids. Normalement, ça ferait en sorte que le navire flotterait. En tout cas, ça l'aiderait à flotter, et en le tirant avec les remorqueurs, ça devrait le dégager», a expliqué Mme Boisjoly-Lavoie.Â
La mobilisation des équipements était en cours, mardi, et doit inclure deux barges de Groupe Océan, d’une capacité de 1500 tonnes chacune, pour récupérer le maïs.
Pêches et Océans Canada a précisé que la pluie annoncée dans les prochains jours pourrait compliquer et ralentir les opérations. Le maïs ne peut pas être déchargé sous la pluie et certaines conditions doivent être remplies pour qu’il demeure comestible.
«Ça va dépendre des conditions météorologiques. Étant donné que le maïs est un grain, il ne peut pas être déchargé lorsqu’il y a des précipitations, parce que ça pourrait le rendre humide et qu’il doit ensuite être entreposé dans des cales qui sont fermées et étanches, donc ça pourrait pourrir. Le déchargement doit se faire dans des conditions où il n'y a pas de précipitations», a indiqué Mme Boisjoly-Lavoie.
Elle s’attend d’ailleurs à «un potentiel décalage» à cause des caprices de Dame Nature. «Il va falloir être flexible. Dès qu'il y aura une fenêtre d'opportunité, c'est certain que les représentants du navire vont vouloir aller de l'avant.»
Le ministère a affirmé que l’état du navire demeure stable, que l’équipage de 20 personnes est toujours à bord et qu'il n’y a toujours aucune trace de pollution.